• [éléments de bribes

    d'une introduction à la réflexion

    sur les nécessaires refondations

    de la gauche]

     

    Alternances. « Gauche ! Droite ! Gauche ! Droite !... » Cela a longtemps ressemblé au pas d'une armée en marche vers la catastrophe. Dans les années 60 et 70, il ne se trouvait personne pour se dire « de droite ». C'était là une épithète négative, un genre de brevet d’infamie. Pompidou protestait de se voir qualifié « de droite ». Chaban-Delmas, pour s'opposer à Giscard d'Estaing, disait que ce dernier était « de droite », et lui-même récusait le terme en affirmant que « La France veut être gouvernée au centre ». C'est seulement après leur défaite de 1981 que les politiciens de droite se sont revendiqués de ce terme, et les trente-cinq années qui ont suivi ont été celles des alternances permanentes, la droite gagnant les élections quand la gauche – qui menait de plus en plus clairement des politiques de droite – était au pouvoir. Le seul scrutin faisant exception à cette alternance sans alternative a été celui qui a conduit à l'élection de Nicolas Sarkozy. Au mitan de cette époque, il n'était pas rare que l'on affirme : « La gauche et la droite, c'est la même chose, sauf quand la droite est au pouvoir. » Les trois dernières décennies sont ainsi celles d'une longue crise de la politique, dont nous vivons aujourd'hui la fin, si bien qu'on peut penser que s'ouvre, pour le meilleur et pour le pire, une nouvelle période.

    Le gouvernement Macron signale l'émergence d'une nouvelle droite qui, comme celle des années 60-70, ne se désigne pas elle-même comme telle, le « ni droite, ni gauche » se transformant en « de gauche et de droite ». et sans doute est-ce là le moment de réhabiliter l'idée suivant laquelle il existe bien une ligne de clivage, que les politiques menées par le parti socialiste au cours des dernières décennies a tendu à franchir et à brouiller, mais qui reprend sens avec les clarifications paradoxales de la nouvelle configuration politique.

    Cette longue crise des cadres classiques de la politique aura eu pour aspect, pour moment, pour composante, celle des organisations politiques elles-mêmes. Le mot d'ordre de « rassemblement des forces de gauche » a avec les années perdu une bonne part de son tranchant, d'abord parce que le parti socialiste squattait une place de plus en plus illégitime dans la rubrique des « forces de gauche », ensuite parce qu'au fil du temps, ce qu'il s'agissait de rassembler, à s'en tenir à ce mot d'ordre, se résumait de plus en plus à une série d'appareils en déliquescence plus ou moins avancée, de moins en moins capables de rassembler leur propre camp au delà des militant-e-s qui y restaient attaché-e-s. De ce point de vue, la manière qu'a eu Jean-Luc Mélenchon de trancher dans le vif, en renonçant purement et simplement à un tel rassemblement n'est pas sans cohérence ; pour autant, elle passe à côté de ce qui fait l'essentiel de cette crise des organisations politiques : l'urgence de leur dépassement – ce qui ne passe ni par leur écrasement ni par le mépris de leurs militant-e-s, mais au contraire par la prise en considération des processus nécessairement longs par lesquels peut se construire, non sur une table rase ressemblant à un champ de ruine, mais par une émergence nouvelle, la nouvelle force politique dont la gauche a besoin. Même si l'on admet que les structures politiques héritées du XXe siècle tombent en obsolescence, ce n'est pas la même chose que de les balayer (et avec elles les dizaines de milliers de militant-e-s qu'elles organisent) ou d'accompagner leur dépassement, en libérant leurs forces vives et en élaborant collectivement de nouvelles structures militantes susceptible de les accueillir à leur rythme, sans préjuger de la forme que prendront les nouveaux rassemblements et les nouvelles organisations de collectifs militants.

    Si le changement d'époque et les développements de la crise de la politique et de ses structures organisationnelles interdit de pousser les comparaisons historiques de manière trop précise, il y a quelque chose à voir entre la démarche de la FI et les impasses anciennes du mouvement communiste : un certain équivalent post-moderne de ce que les communistes appelaient « LE parti de la classe ouvrière », qui était une conséquence du principe du « parti unique » se retrouve dans la prétention de FI à être LE creuset de la force à construire. À cet égard, le glissement de vocabulaire de Jean-Luc Mélenchon, qui commençait en disant qu'il entendait être le candidat de celles et ceux qui ne se résignaient pas à l'ordre dominant, et qu'il appelait dans une jolie formule « la France insoumise », pour finir par appeler « France Insoumise » l'organisation même de celles et ceux qui adhéraient aux « groupes d'appui » à sa candidature est assez significatif. De même qu'il n' a jamais eu d'organisation structurée pouvant se prétendre « LE parti de la classe », il ne saurait y avoir – surtout en l'état du grand émiettement idéologique consécutif aux défaites du XXe siècle et de ses suites - « LE parti du peuple », fût-il le peuple « insoumis ».

    [Ceci est un élément de bribes de morceaux de réflexions livrées au débat, dont d'autres bribes l'ont été, et dont d'autres le seront encore...]

     

    LLE !


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  • Rouge ViF !

    le Tweet de Ferrand...

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  • Législatives 2017 :

    Circonscription par circonscription...

    tout savoir sur les 11 et 18 juin

     

    https://www.contexte.com/article/pouvoirs/legislatives-2017-tout-savoir-sur-les-577-batailles-des-11-et-18-juin-dans-notre-carte-interactive-2_66861.html


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  • Rencontre CGT - Macron . 23 mai 2017

     


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  • Essai de bilan de la séquence électorale

    (2016-mai  2017)

    par Jean-Paul Leroux

    A lire ici >>>>>


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  • «Macron Leaks»:

    les secrets d'une levée de fonds hors norme

    21 mai 2017
    Par Antton Rouget, Mathilde Mathieu,
    Mathieu Magnaudeix et martine orange

    Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.

     

    A Lire ici >>>>> Médfiapart


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  • Pierre Zarka

    Les mouvements peuvent-ils remplacer

    les partis politiques ?

     

    Rappel des faits. L’élection présidentielle française a été marquée par l’apparition de mouvements s’inscrivant dans un rejet du système. Que faut-il penser de ce phénomène enregistré dans d’autres pays en Europe et dans le monde ?

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  • Les mouvements peuvent-ils remplacer

    les partis politiques ?


    Entretiens croisés réalisés par Pierre Chaillan
    Vendredi, 19 Mai, 2017
    L'Humanité

    Table ronde avec Francis Wurtz, député honoraire PCF-Front de gauche au Parlement européen, Eddy Fougier, politologue, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et Pierre Zarka, animateur de l’Observatoire des mouvements de la société (Omos).

    Rappel des faits. L’élection présidentielle française a été marquée par l’apparition de mouvements s’inscrivant dans un rejet du système. Que faut-il penser de ce phénomène enregistré dans d’autres pays en Europe et dans le monde ?

     

    A Lire ici >>>>> L'Humanité


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  • A CARHAIX

    LE DIMANCHE 28 MAI 2017

    CONTRE LES MANOEUVRES MILITAIRES DE L'OTAN

    EN BRETAGNE


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